Le plurilinguisme
Qu’avait en commun Napoléon Bonaparte, Marie Curie, Jean Jaurès, Nelson Mandela ?
Outre leur notoriété, l’excellence et la réussite, ils étaient bilingues voire plurilingues et comme nous raconte dans son livre «Le monde des bilingues» François Grosjean, professeur émérite de psycholinguistique, la moitié, au moins, de l’humanité est bilingue. En France, pays officiellement monolingue, on estime qu’environ 400 langues sont parlées!
Intéressant que parmi les nombreux facteurs qui déterminent le développement du bilinguisme, François Grosjean insiste sur un critère rarement pris en compte, qui constitue pourtant la base du bilinguisme chez l’enfant: le besoin de communiquer dans une langue donnée.
«Si vous parlez à un homme dans une langue qu’il comprend, vous parlez à sa tête. Si vous lui parlez dans sa langue, vous parlez à son cœur » – Nelson Mandela
«The limits of my language are the limits of my world» – Ludwig Wittgenstein
Mon fils, né en France est de langue maternelle russe. Vers 4 ans, après avoir fait une année scolaire dans une école en région parisienne, il a commencé à me répondre en français pendant nos conversations habituellement en russe… Etonnée, j’ai eu une réponse très simple de sa part: «Maman, pourquoi dois-je parler le russe si mes copains de la classe me comprennent uniquement en français et toi aussi tu me comprends en français, non?» Effectivement pourquoi parlera-t-il une langue différente si les parents et les copains le comprennent. L’enfant choisit toujours le chemin de moindre résistance!
Apprentissage linguistique en immersion dès la maternelle
Dans notre école nous tenons compte de la particularité de l’apprentissage dès tout petit: on n’apprend pas à l’âge de 2 ans, on imite, on répète, on communique, on danse, on chante! Voilà le vrai besoin et une explication tout à fait naturelle pour l’enfant.
Tous les jours, une demi-journée est ainsi consacrée à l’apprentissage de l’anglais, en immersion dès la maternelle. A cet âge, en citant Barbara Abdelilah-Bauer, la renommée linguiste et professeur de langues: «on n’enseigne pas la langue, ce n’est pas la matière d’apprentissage mais le support d’enseignement»
Dans la classe maternelle durant la phase d’acquisition intuitive du language, on propose à l’enfant des activités agréables durant lesquelles l’anglais est introduit. Il s’agit des contextes concrets qui permettront à l’enfant de deviner le sens de ce qui est dit. (La langue «contextualisée» selon Stephen Krashen, linguiste, professeur de l’université de Californie)
«A glass of water, please. Thank you» – devient une formule consacrée reprise par tous les enfants de l’école maternelle pour demander à boire. De la même manière, les enfants apprennent le nom des couleurs en manipulant avec la peinture ou avec les blocs de construction. Les activités linguistiques liées au développement du vocabulaire (cartes de nomenclature, lecture, jeux de mots, chansons, éveils musicales rythmiques) se font en 2 voire 3 langues, permettant aux enfants d’associer les objets à leurs noms et en développant en même temps les capacités cognitives de l’enfant : concentration, attention, observation, mémoire.
Plus tard dans la classe élémentaire, on continue avec plaisir et assiduité. Ainsi, l’histoire, la géographie, les mathématiques, plusieurs activités sont dispensées dans la seconde langue.
L’enseignement de la 3ème langue (le russe) est proposé en option dès la maternelle.
Chaque langue représente un espace culturel différent qui engage une nouvelle manière de penser, d’apprendre et d’agir. Dès lors, l’enfant saisit qu’il existe un autre avec lequel il doit apprendre à communiquer.
Une deuxième langue comprise, parlée et écrite dès les premières années de la scolarité, donne aux enfants la chance de pouvoir évoluer dans différentes cultures, de se préparer à la flexibilité, d’obtenir des outils nécessaires pour se préparer au monde de demain.
Les supports de travail anglophones en primaire
Dès l’entrée en primaire, les élèves travaillent sur des fichiers conçus pour des enfants anglophones. La langue est donc étudiée en profondeur avec des exercices de grammaire, de vocabulaire, de rédaction et d’écoute.
A l’Ecole Internationale Montessori de Juan Les Pins, à partir du CP nous préparons les élèves qui le souhaitent aux examens internationaux de langues ainsi qu’aux examens d’entrée dans les collèges internationaux.
Ces tests, très appréciés des enfants, attestent d’un niveau d’écoute, de rédaction et de compréhension de la langue.
Les enfants internationaux
Parallèlement, les enfants non francophones qui intègrent l’école Montessori Internationale de Juan les Pins suivent un programme rythmé de la même manière que les autres élèves. Ils apprennent la langue française par demi-journée en immersion. Ils peuvent étudier en plus l’anglais, le russe ou le chinois.
L’univers francophone dans lequel ils baignent leur permet d’apprendre rapidement et facilement la langue. Les enseignants, très vigilants, les accompagnent pour favoriser leur adaptation.